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L’entreprise autrement | Tous pour sauver notre pays (IX)

La mobilisation de ressources immatérielles supplémentaires et consistantes est le dernier volet d’une mega-opération de mobilisation de toutes nos ressources (humaines, financières, matérielles dont celles provenant de la nature et enfin immatérielles. Voir nos précédentes chroniques). Décision hautement stratégique et urgente, qui devrait être la pierre angulaire d’un processus qui pourrait sauver notre pays de la faillite totale qui l’attend si nous continuons, comme nous sommes tous en train de le faire, de jouer aux spectateurs.

Ladite opération doit démarrer, sans plus tarder, dans le cadre d’un plan spécial à concevoir et à mettre en œuvre.

Elle doit par ailleurs être l’un des points fondamentaux d’un nouveau pacte national, à adopter à l’issue d’un congrès national, comme déjà proposé.

Afin de réaliser ses objectifs, ladite mobilisation doit s’étaler sur cinq bonnes années, au moins, pour certains volets et durablement pour d’autres .

Temps, informations, connaissances, y compris celles découlant du patrimoine, relations fructueuses avec les autres, etc. Autant de ressources peu ou mal exploitées.

Sachant que la mobilisation des ressources humaines, dont nous avons parlé dans nos précédentes chroniques permettra de mieux mettre en application les mesures à prendre afin de réussir cette mission.

Éduquer à la gestion rentable du temps mais aussi et surtout dégager des plages horaires supplémentaires grâce à la mobilisation totale de la population.

Celle-ci se fera, rappelons-le, selon les catégories. (Voir nos précédentes chroniques).

Cela permettra de multiplier les temps consacrés au progrès et au développement. Les 18-60 ans (élèves, étudiants, salariés, professions libérales, à leur propre compte, sans emploi, etc.) seront sans exception, et au cas par cas, sous les drapeaux avec obligation de travailler des heures supplémentaires chaque semaine. Élèves de moins de 18 ans et apprentis devront obligatoirement faire partie d’une organisation de jeunesse, type scoutisme, avec des vacances organisées éducatives et des activités bénévoles pour le développement. Les plus de 60 ans, au cas par cas et selon leurs compétences respectives, seront regroupés au sein d’associations dans le but de participer, en renfort, aux efforts visant à accélérer le rythme du travail dans les administrations publiques, les entreprises économiques, les associations, etc.

Autres ressources, autre mobilisation. Il s’agit cette fois-ci de mobiliser informations et connaissances, y compris celles relatives à notre patrimoine culturel national. Collecter, traiter selon les techniques documentaires à la pointe, numériser, stocker et permettre la diffusion de toutes les informations et les connaissances que la loi autorise à diffuser, un travail qui est resté négligé, chez nous jusqu’à aujourd’hui. Le problème des archives historiques, à caractère légal et aussi celles dites administratives, reste encore d’une actualité brûlante, malgré un effort sérieux entamé il y a un peu plus de trente ans. Par ailleurs, nous n’avons pas encore la possibilité d’accéder au contenu de toutes les thèses de doctorat soutenues dans et à propos notre pays. Or, aucun progrès ni développement ne peut être envisagé pour n’importe quel pays si celui-ci ne maîtrise pas comme il se doit les informations et les connaissances dont il dispose. Que dire alors de son indigence en matière de maîtrise de la masse astronomique d’informations et de connaissances disponibles et publiques, accessibles à tous et gratuites partout dans le monde. Ce qui est notre cas en Tunisie.

Un grand bond en avant sera effectué dans le domaine scientifique, du développement et même côté sécurité publique et nationale si nous accordons l’importance qu’elle mérite à ce volet bien précis de la mobilisation de nos ressources.

Cela servira, d’un autre côté, à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un programme national pour la mise à niveau des compétences de chaque citoyen. Tous sur les bancs du savoir sans exception. Avec l’appui des compétences tunisiennes vivant à l’étranger.

Idem pour l’amélioration notable de notre image en tant que pays, sachant que l’image externe d’un pays est intimement liée à celle perçue par ses habitants et acquiert sa crédibilité grâce à elle. Or, et depuis plusieurs décennies, l’image de notre pays a été soit maladroitement maquillée, soit reflétée d’une manière floue, biaisée et pernicieuse. Aucune stratégie n’a été adoptée dans le but d’améliorer l’image du pays en interne comme à l’extérieur depuis début 2011. A côté des grosses bourdes en matière de communication politique et diplomatique, qui ont considérablement nui à notre pays, dans son ensemble, les campagnes publicitaires successives pour notre tourisme ont été de véritables fiascos.

Ne parlons pas de notre indigence en matière d’informations utiles pour les investisseurs et pour les touristes, tunisiens et autres. Pis encore, tout le monde constate que tous les Tunisiens sont en train de s’acharner, côté image, contre le pays. Un énorme travail nous attend dans ce volet bien précis afin de redresser la barre et arrêter doucement cette mega-scène d’autoflagellation.

Concernant la mobilisation de nos ressources en matière de relations extérieures fructueuses, il est utile de préciser ici qu’il ne s’agit pas d’une mission réservée aux officiels tels que politiciens, diplomates, technocrates, hommes et femmes d’affaires, scientifiques, gens de la culture et ceux des sports et autres seulement. La mobilisation de relations extérieures fructueuses doit être l’affaire de tous. Nous devons tous nous y impliquer et des formations seront programmées dans ce sens.

Un programme national devrait voir le jour afin de mieux orienter cette opération stratégique.

Il nous a été donné plusieurs fois, surtout au cours de missions à l’étranger, de constater, en effet, que le plus simple des citoyens dans certains pays avancés ou émergents visités, est un véritable ambassadeur de son pays. Ce qui n’est malheureusement pas le cas chez nous.

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